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5 de diciembre de 2024

Comment un emballage flexible doit-il être conçu pour être recyclé?

Dans cet article, Santiago Olivares, directeur R&D chez Rotor Print, nous explique les caractéristiques qu’un emballage flexible doit posséder pour être recyclable.

Le concept de recyclabilité

Les consommateurs sont de plus en plus préoccupés par l’impact environnemental des déchets d’emballage générés à domicile. Ils recherchent des alternatives pour les réduire, tout en considérant leur effet sur le coût final des produits.

De leur côté, les entreprises travaillent dans la même direction, en adoptant diverses approches : réduction du poids et des épaisseurs des matériaux, diminution des dimensions des emballages, choix de
matériaux facilitant le recyclage, etc.


L’objectif du recyclage des emballages est d’éviter qu’ils ne deviennent des déchets, en leur donnant une seconde vie. Ces matériaux ne se transforment pas toujours en nouveaux emballages ; ils peuvent être utilisés pour fabriquer divers objets comme des conteneurs, des pièces automobiles, du mobilier urbain, et bien d’autres applications.

Quelles caractéristiques un emballage flexible doit-il avoir pour être recyclable ?

Tous les emballages flexibles ne sont pas recyclables ni recyclés de la même manière. Pour garantir leur recyclabilité, plusieurs éléments sont nécessaires:

  • Un système de collecte sélective, par exemple à travers les conteneurs jaunes
  • Un système de séparation efficace, réalisé dans des centres de tri
  • Un processus de recyclage adapté au type de matériau
  • Un marché capable d’utiliser le matériau recyclé

Pour que ce système fonctionne, il doit également être économiquement viable. Bien que, techniquement, presque tous les polymères puissent être recyclés, certains processus sont si complexes et coûteux qu’ils deviennent impraticables.

Ainsi, un emballage doit respecter certaines conditions spécifiques pour être traité efficacement dans les systèmes de recyclage.

Cet article explore les facteurs qui rendent un emballage flexible recyclable, selon les directives établies dans le secteur des emballages flexibles.

Les processus de recyclage

Ils varient selon la composition du matériau et l’utilisation prévue du polymère recyclé. Voici
les principales méthodes:

Recyclage mécanique

Ce procédé consiste en des étapes purement mécaniques, sans rupture des chaînes
polymériques:

  • Broyage : réduction de la taille de l’emballage en flocons.
  • Lavage : élimination des contaminants par une solution d’eau et de détergents. Les
    flocons sont séparés par densité ; les polyoléfines comme le PP et le PE flottent
    tandis que le PET ou le PS coulent.
  • Séparation optique (facultative) : identification et tri des flocons.
  • Séchage: extraction maximale d’humidité.
  • Décontamination: chauffage des flocons pour éliminer les substances indésirables.
  • Granulation: extrusion des flocons pour produire des granulés.

Recyclage par dissolution (physique)

Ce processus dissout le polymère sans altérer sa structure moléculaire, en éliminant les
contaminants. Il est souvent utilisé pour le polystyrène et parfois pour les polyoléfines.

Recyclage chimique

Appelé aussi recyclage moléculaire, il consiste à dépolymériser les polymères en
monomères, qui peuvent être repolymérisés pour redevenir des matériaux d’origine. Ce
procédé, basé sur des traitements thermiques ou chimiques, permet de traiter des plastiques
multicouches ou des matériaux ayant perdu leurs propriétés après plusieurs cycles de
recyclage mécanique.

Le design des matériaux

Compatibilité des matériaux et couches

Les emballages monocouches, composés d’un seul matériau, sont les plus favorables au
recyclage. En revanche, les emballages multicouches, souvent constitués de plastiques,
d’aluminium ou de papier, posent problème car leurs composants doivent être séparés avant
recyclage, rendant le processus complexe et coûteux.

Toutefois, certaines structures multicouches, comme celles composées de polyéthylène (PE)
et de polypropylène (PP), sont considérées comme recyclables car elles appartiennent à la
même famille de polymères, les polyoléfines. D’autres polymères, comme l’EVOH, peuvent
être acceptés en petites quantités (<5 %), car ils offrent de bonnes propriétés barrières avec
des épaisseurs minimales.

Additifs, revêtements et encres

Les additifs et revêtements utilisés pour renforcer les propriétés barrières des emballages
peuvent compliquer leur recyclage. Il est donc conseillé de minimiser leur utilisation ou de
choisir des alternatives compatibles avec le matériau de base. Par exemple, réduire les
revêtements métallisés favorise la recyclabilité.

Les encres à base d’eau sont préférables, car elles peuvent être éliminées lors du lavage,
contrairement aux encres insolubles qui contaminent le matériau.
Autres composants des emballages

Les éléments tels que les zips refermables ou les valves doivent idéalement être constitués
du même matériau que l’emballage principal pour éviter un tri supplémentaire lors du
recyclage.

L’avenir des emballages flexibles

Les emballages flexibles continueront à jouer un rôle essentiel à l’avenir.

Leur capacité à préserver les produits et à prolonger leur durée de conservation est
bénéfique pour les consommateurs et contribue à réduire le gaspillage alimentaire. Par
ailleurs, le rapport entre le poids de l’emballage et son contenu est particulièrement
avantageux par rapport à d’autres types d’emballages. Un exemple frappant est le passage
des emballages rigides en HDPE aux emballages flexibles mon matériaux de type Doypack
.
L’impact environnemental de la chaîne logistique est également moindre en comparaison
avec d’autres formats d’emballages, car le transport des emballages vides, depuis le
fabricant jusqu’aux lignes de remplissage, est nettement plus efficace pour les emballages
flexibles que pour les emballages rigides.

De nombreuses entreprises investissent aujourd’hui dans la recherche et le développement
pour améliorer l’efficacité des systèmes d’identification et de séparation des matériaux, ainsi
que des processus de recyclage. D’importantes installations technologiques voient le jour et,
à coup sûr, ces efforts permettront d’augmenter considérablement les volumes de polymères
recyclés disponibles sur le marché dans les années à venir.

Le développement du recyclage chimique permettra qu’à l’avenir, certains matériaux
aujourd’hui non recyclables le deviennent, ce qui nécessite de suivre de près l’évolution
technologique du secteur.

Pour conclure, il est important de rappeler que tout le processus commence par le geste du
consommateur, qui doit déposer ses emballages dans le conteneur jaune dédié aux
emballages légers. Il est donc recommandé d’intégrer des instructions claires dans le design
graphique des emballages pour sensibiliser les utilisateurs à cette étape cruciale.

Si vous souhaitez des conseils pour optimiser vos emballages flexibles afin qu’ils soient
adaptés au recyclage, n’hésitez pas à demander notre expertise.

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